On nous le rabâche souvent : l’emballage alimentaire contribue à la pollution de la planète. En plus de créer une masse de déchet considérable, une certaine partie ne se recycle pas. De quoi conduire à tous les excès comme des poubelles à ciel ouverte en pleine nature, ou un tri peu rigoureux de certains matériaux. Oui, mais si l’emballage, au contraire des idées reçues, était justement l’allié de la consommation ? Gare aux préjugés !
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La gaspillage alimentaire : le fléau du 20 et du 21ème siècle.
Le gaspillage alimentaire est le fait de jeter délibérément un produit encore consommable. En France, c’est près de 20 kg de nourriture par an et par personne qui finissent aux ordures. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce gâchis n’est pas caractérisé aux pays développés. En effet, un pays pauvre ou en voie de développement subit également le gaspillage alimentaire, même si celui-ci ne survient pas au même moment dans la chaine de production.
Alors que dans les pays aux forts PIB, ce sont les consommateurs qui jettent eux-mêmes les denrées, les contrées plus modestes souffrent du manque de conditionnement des produits. Ainsi, en Inde, 50% des aliments finissent aux rebuts avant même d’atteindre un seul marché. Sont mis en cause le mauvais conditionnement des fruits, légumes et autre nourriture, qui pourrissent à cause de la température ou des chocs occasionnés par le transport. En 2011, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) évaluait même à environ un tiers le volume annuel de produits alimentaires perdus, du fait d’un processus d’emballage défaillant, quand il n’est pas purement et simplement absent !
En France, le développement des grandes surfaces depuis les années 1960 poussent le client à surconsommer. La nourriture est en libre distribution et la tentation d’acheter tel ou tel article est forte. Les magasins encouragent ces pratiques en proposant régulièrement des offres promotionnelles telles que « un produit acheté, le deuxième offert ». Dans de nombreux cas, le paquet en double se périme avant d’avoir été ouvert.
C’est donc bien notre manière d’appréhender la nourriture qu’il faut revoir, et non mettre en cause l’emballage alimentaire.
L’emballage alimentaire, une solution pour moins gaspiller
Car qu’on se le dise, l’emballage alimentaire contribue à diminuer le nombre des produits jetés. Un conditionnement mal réalisé entraine la dégradation de l’aliment qui ne peut être mis en vente et encore moins consommé par l’acheteur.
Ainsi, des œufs disposés dans des alvéoles puis emballés dans un film plastique auront moins de chance de se casser lors des transports. Il en résulte un taux d’œufs mangés supérieur que s’ils avaient été vendus en vrac.
L’invention de la boîte de conserve a permis de nourrir des milliards de personnes et de lutter contre la famine. Qui plus est, elle est 9 fois sur 10 recyclable.
Nos emballages ont pour autre avantage de conseiller les clients sur les conditions de conservation et de consommation. Température, lieu de stockage, date limite de validité… Toutes ces indications – si bien comprises par l’acheteur – permettent de limiter les déchets de comestibles.
L’emballage alimentaire est, bien sûr, un outil précieux pour les sociétés qui souhaitent promouvoir un produit. Puisqu’avant de voir un aliment, c’est son contenant que l’on aperçoit en premier, et donc l’image de marque de son fabricant. Un empaquetage soigné – en plus de préserver l’aliment – offre donc un support de communication unique.
Des alternatives au gaspillage et à la pollution
Avant de jeter quoi que ce soit à la poubelle, il est important de se demander si ce produit peut avoir une « deuxième vie ». Avec du pain rancis, on peut réaliser du pain perdu ou des croutons pour une soupe. Ses pâtes de la veille peuvent être mangées froides, en salade printanière avec quelques légumes.
Quant aux emballages, le bon geste est le recyclage. La plus grande partie des matériaux utilisés sont le plastique, le carton ou encore le métal. En prêtant attention aux indications présentes sur le contenant, on peut savoir si celui-ci peut atterrir dans la poubelle jaune ou non.
De plus en plus d’industriels proposent des emballages biodégradables. Ils consomment moins d’énergie à la fabrication et peuvent être recyclés à de nombreuses reprises. Par ailleurs, s’ils se retrouvent dans la nature, ils mettront seulement quelques semaines à se décomposer, contre des années pour certains matériaux.
Pour agir en consommateur responsable, il est nécessaire de modifier sa façon d’aborder l’alimentation et tous les secteurs qui l’entourent. En plus de faire des économies, ces gestes du quotidien permettent de préserver notre planète ainsi que ses habitants.