L’industrie automobile a entamé une course folle pour développer le concept de la voiture autonome. Cruise, filiale du Groupe General Motors, mastodonte du secteur, a même annoncé ces derniers jours qu’elle allait bientôt tester ses véhicules auprès de ses employés. Où en sommes-nous de ce projet qui fascine autant qu’il peut en inquiéter certains ?
Les phases de test se multiplient
La cadence augmente chez les constructeurs qui redoublent d’efforts pour développer ce qui n’était encore que de la pure science-fiction quelques années auparavant.
Tesla, basé aux Etats-Unis, continue sa phase d’expérimentation sur les véhicules autonomes. Malgré une issue fatale pour le chauffeur présent à bord lors d’un test réalisé en mai 2016. Elon Musk, fondateur de Tesla, prévoit l’arrivée de la voiture autonome pour les particuliers en 2019.
Le géant des moteurs de recherche Google, avide d’innovations en tout genre, a lui aussi développé depuis 2009 sa propre « Google Car ». Renommé par la suite Waymo, ce véhicule a enregistré plusieurs accrocs au cours des phases de test. 17 accidents mineurs ont été reportés. En mars 2017, Google a pris la décision de transporter gratuitement des passagers au sein de ses voitures autonomes sur un site situé en Arizona pour recueillir les ressentis des passagers. Suite à ces tests, 500 monospaces seront commandés auprès du constructeur Fiat Chrysler.
Plus original encore, cette ville en Corée du Sud, nommé K-City, dédié uniquement aux véhicules autonomes. Celle qui sera ouverte à partir d’octobre 2017 s’étend sur plus de 350 000 mètres carrés et servira à collecter un maximum de données pour parfaire l’algorithme.
Les constructeurs français dans la course
La France n’est pas en reste puisque PSA a déployé un programme de développement de son véhicule autonome.
Les phases de test sont également en cours, avec des résultats encourageants. En tout cas, les chanceux qui ont pu essayer le Citroën C4 Picasso durant une heure et un parcours sur route nationale sont ressortis avec enthousiasme de cette expérience.
Renault enfin tire son épingle du jeu puisque le constructeur français déclare qu’il sera prêt pour 2020. Pour le moment, les tests continuent et l’autonomie n’est pas encore assurée sur toutes les portions de route. Uniquement sur voies rapides ou endroits dans lesquels il y a séparations centrales. « Des milliards de kilomètres en conditions réelles » seront nécessaires selon Laurent Taupin, ingénieur en chef, pour s’assurer de l’ultra-fiabilité des véhicules.
Vous l’aurez compris, la voiture autonome, c’est littéralement pour demain ! Les constructeurs du monde entier mettent les bouchées doubles pour rendre les véhicules aussi sûrs que possible et à termes standardiser le produit.