C’est un projet pour le moins fou sur lequel planchent actuellement deux opérateurs de réseaux électriques, TenneT (Pays-Bas / Allemagne) et Energinet (Danemark). Ces deux entreprises ont en effet signé le 23 mars 2017 à Bruxelles un protocole d’accord pour bâtir une île artificielle sur laquelle sera déployé un parc éolien qui pourrait approvisionner en énergie renouvelable 80 millions d’Européens.
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Des chiffres faramineux
Le North Sea Wind Power Hub, tel est le nom de cette aventure énergétique ambitieuse dans laquelle se sont lancées les deux gestionnaires de réseaux électriques.
Situé en mer du Nord, à 100 km des côtes britanniques, à Dogger Bank, la plate-forme de 6,5km2 doit pouvoir accueillir pas moins de 7000 éoliennes offshores.
Principaux avantages de ce site : son exposition au vent et des fonds marins peu profonds qui faciliteront l’ancrage des éoliennes.
L’île devrait pouvoir fournir entre 70 000 et 100 000 MW à 80 millions d’européens répartis dans les pays suivants : Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Norvège, Allemagne, Danemark.
Une réponse à la COP 21
« Ce projet peut apporter une contribution significative à l’offre d’électricité renouvelable en Europe du Nord », a déclaré Mel Kroon, le directeur général de TenneT, à The Independant.
L’augmentation de la part d’énergie renouvelable dans le mix énergétique mondial constitue un facteur clé dans l’atteinte des objectifs fixés lors de la COP 21. En effet, l’optimisation du coût du « megawatt vert » fait partie des moyens pour limiter le réchauffement climatique, fixé à 2°C d’ici 2100.
Livraison en 2050
L’envergure de ce projet visant à développer l’exploitation des énergies renouvelables nécessite des moyens colossaux : on estime à 1,2 milliard d’euros le coût de la construction des fondations de l’île, uniquement.
Des coûts faramineux pour un projet qui devrait voir le jour d’ici 2050. Des discussions avec des partenaires et des financeurs sont actuellement en cours, afin d’établir un consortium qui permettra à ce projet de se concrétiser.